Vendredi 20 décembre, à 19 h à La Boutique, Stanislas Rodanski, La rupture
Une intervention de Patrick Trochou
Stanislas Bernard Glucksman, dit Stanislas Rodanski interné dans un hôpital psychiatrique, était un poète et romancier surréaliste français. Il signera également des textes sous les pseudonymes de Tristan et de Lancelo.
À partir de 1939, il est interne dans différents pensionnats et collèges entre Megève et Chamonix. Il fait une fugue en 1943 pour rejoindre une troupe de comédiens. En 1944, alors qu’il retrouve sa mère à Saint-Dié, il est arrêté le 8 novembre par les Allemands et déporté dans les mines de Lunz.
En 1945, il rencontre le peintre Jacques Hérold qui lui fait découvrir le surréalisme. En 1946, Stanislas Rodanski s’inscrit à l’École des Beaux-Arts de Lyon.
En 1947, après avoir contacté André Breton, il signe le manifeste collectif « Rupture inaugurale » et fait partie du comité de rédaction de la revue surréaliste « Néon » portant en exergue la formule dont il est l’auteur « N’être rien, Être tout, Ouvrir l’être ».
À l’automne, il subit une séance d’électro-chocs à l’hôpital de Caluire. Il commence alors une existence mouvementée: tentative de suicide, emprisonnement pour un vol de voiture (jamais prouvé), nouvelle hospitalisation et engagement dans un commando de parachutistes duquel il déserte aussitôt.
Il revient à Paris et s’intègre au petit noyau que forment au sein du groupe surréaliste les écrivains et poètes Sarane Alexandrian, Alain Jouffroy, le peintre Victor Brauner.
En 1949, paraît le texte « La Victoire à l’ombre des ailes » dont la préface est écrite par Julien Gracq.
En 1953, Stanislas Rodanski est une nouvelle fois interné, sur intervention de sa famille selon François-René Simon, à l’hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu à Lyon d’où il ne sortira plus.