Samedi 4 février à 20h30, au Télégraphe à Toulon, Terrasson, Benita, Cassenti
Lecture musicale de Novecento
L’histoire extraordinaire d’un enfant de migrants italiens, né dans les années 30 sur un paquebot assurant la liaison “Europe les Amériques”, qui deviendra le pianiste du bateau sans jamais descendre à terre. Naviguant sans répit sur l’Atlantique, il passe sa vie les mains posées sur les quatre-vingt-huit touches noires et blanches d’un piano, à composer une musique étrange et magnifique, qui n’appartient qu’à lui : la musique de l’Océan dont l’écho se répand dans tous les ports.
Une métaphore géniale sur la musique, écrite par Alessandro Baricco.
« Novecento » est une lecture musicale d’après le célèbre texte d’Alessandro Baricco.
Samedi 4 février au Télégraphe, véritable écrin pour passer une soirée inoubliable en compagnie du pianiste Jacky Terrasson et du contrebassiste Michel Benita, deux figures de proue du festival Jazz à Porquerolles, venez partager l’aventure de « Novecento », ce pianiste incroyable né sur un transatlantique et qui n’en est jamais descendu.
Frank Cassenti, le narrateur de « Novecento », nous en dit quelques mots.
Le texte de Baricco est jubilatoire, c’est une sorte de petit chef-d’œuvre littéraire et musical qui a fait le tour du monde. J’ai eu la chance de le mettre en scène à Paris en 2001 (3 nominations aux Molières). C’est un texte qui m’habite parce qu’il mêle la question de l’existence et la passion de la musique. Chaque représentation est une performance dans la mesure où tout est improvisé, de la première à la dernière note, ce qui crée une tension dramatique créatrice qui se partage sur la scène et dans la salle avec le public. Nous sommes trois funambules sur un fil, en équilibre dans la nuit, et c’est le public qui nous éclaire.
Ce texte a une dimension universelle. Il nous plonge au cœur du mystère de la musique. L’osmose entre le texte et les musiciens nous fait pénétrer dans l’intimité du personnage de Novecento. La musique qui se joue nous dit l’indicible, tout ce qu’on ne peut pas dire avec des mots. C’est pourquoi je dis qu’il s’agit d’une performance où tout peut arriver, aussi bien les rires que les larmes. Il y a beaucoup d’humour dans ce texte, et bien sûr de l’émotion.
Jacky Terrasson est Novecento, il est « Musique » et c’est une expérience très forte de le voir s’approprier le personnage. Il me fait penser à l’intensité physique de Michel Petrucciani quand il jouait, ce quelque chose qui dépasse la musique. Le dépassement de soi en définitive.
« Il y a quelque chose de magique à lire un texte aussi captivant que Novecento en étant accompagné par Jacky Terrasson au piano et Michel Benita à la contrebasse, deux musiciens d’exception avec chacun une sensibilité à fleur de peau qui vous font vous dépasser. Il n’y a entre nous aucune répétition, tout se passe sur scène dans l’instant qui est de fait une façon d’envisager le monde. Il s’agit pour moi d’une écoute flottante et télépathique qui me met en relation avec le mystère de la musique. Un émerveillement qui me fait dire à chaque représentation : « comment est-ce possible ? »
Frank Cassenti
Frank Cassenti est cinéaste, auteur de films de fictions dont l’Affiche Rouge (Prix Jean Vigo), de documentaires dont La lettre à Michel Petrucciani, Archie Shepp, Changer le Monde. Metteur en scène de théâtre dont Novecento avec Jean François Balmer ( 3 nominations aux Molières), il est également président du festival de Jazz de Porquerolles.
Michel Benita
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