Frédéric Ganga organise des balades humoristico-instructives de La Ciotat, avec le souci d’informer mais aussi d’amuser le public. Il essaie de donner au public une matière vivante de réflexion sur ce qu’a été, est ou sera La Ciotat, d’y inscrire une part de ses craintes et de ses espoirs. Qu’est-ce qui fait qu’un quartier garde une identité de solidarité et de fraternité même quand sa mémoire ouvrière est moribonde ?  Comment prolonger une mixité sociale contre l’embourgeoisement des corps et des esprits ?

C’est certainement pour cela qu’après 8 ans sans aucune subvention, Frédéric Ganga garde le rôle de crieur public, pour maintenir une vigie poétique dans un monde affairé. Il chante d’abord un extrait de chanson, puis il lit un poème « d’atmosphère  » locale ou pas et enfin il distille les annonces culturelles. Les meilleurs moments sont toujours ceux de la rencontre. Il y a aussi la cave des poètes et artistes qui a débuté au bar de La Renaissance et qui se poursuit cette année à la cave les frérots, rue des frères Blanchard, pour que les poètes et artistes réinventent une nouvelle fois le monde.